Cher journal :: à la féministe en moi...
Parfois, mon esprit prend le dessus et, sans violence, il fait taire la féministe en moi. On pourrait choisir de se donner une étiquette. Ou de faire de la place à quelque chose d'incommensurable. Je suis certaine que tout cela mène à deux choses : du pain frais à volonté et un amour immense. Nos choix de partenaires refléteront toujours notre état émotionnel actuel.
Et puis, pour une raison étrange, nous avons un prototype de notre vie. Il est constamment testé. C'est pourquoi c'est un prototype.
L’amour a très peu de place dans un prototype de vie.
L'amour n'est possible que s'il est un lien entre les esprits. Le corps nous trahit constamment. L'esprit est une voix douce. Il faut se taire pour l'entendre. Sinon, tout est extérieur. La vérité, les peurs, même les espoirs et les rêves. Tout est modelé par le bruit extérieur. C'est comme un orchestre. On entend la mélodie principale, l'harmonie, les cordes, les percussions, sans se mettre à l'écoute de cette petite cloche qui fait briller toute la mélodie. Sans elle, on entend chaque partie séparément, mais pas ensemble. L'esprit est cette cloche. Sans l'écouter, nous passons à côté de l'essentiel.
Quand deux esprits se rencontrent en amour, on ne peut s'empêcher d'éprouver des moments de joie, simplement parce que cet autre esprit existe. Alors, la féministe en moi dit : « Mais tu n'en as pas besoin. » Et alors, la féministe passe au second plan, là où tout être pratique a sa place, et laisse l'esprit prendre le dessus. Ou s'envoler. Laissons l'esprit voler.
Et cet abandon est comme le paradis sur terre. Même si ce n'est que pour un instant.